Nouveau roman en cours d’écriture : La Cécilia, la suite

Un roman en cours d’écriture : La Cécilia, la suite

La Cécilia, la suite : Le drame

Séverine avait passé la nuit à l’auberge. Un bus de marseillais était arrivé dans l’après-midi. De joyeux drilles, des retraités qui n’entendaient pas se coucher avec les poules. Après le repas, ils avaient voulu continuer la soirée. Cela ne pouvait déranger personne. En ce mois de décembre, ils étaient les uniques clients. Ils avaient chahuté, bu et raconté des blagues jusqu’à une heure du matin. Si Madeleine ne l’avait pas convaincue de rester sur place, que ce serait-il passé ? Séverine ne le saurait jamais. Les gendarmes des Vans étaient entrés dans l’auberge vers huit heures. Séverine s’activait autour des tables du petit déjeuner. Les marseillais devaient repartir vers 10 heures, direction Vals les Bains, son eau pétillante, ses bières locales, son casino et ses glaces artisanales. Madeleine surprise de cette visite matinale avait proposé un café au brigadier Laurent et à son adjoint.

• Bonjour, Messieurs. Il est bien tôt pour une visite de courtoisie. Qu’est-ce qui vous amène ? J’espère que ce n’est pas un mauvais vent !
• Nous aurions préféré ne pas venir. Malheureusement nous sommes porteurs de mauvaises nouvelles. Vous avez bien chez vous la propriétaire de La Cécilia ? Cette maison un peu plus bas sur la route de la Bergerette. C’est les gens du hameau qui nous l’ont indiqué.
• Oui, Séverine Roussel. Elle vit à La Cécilia mais il lui arrive de dormir à l’auberge quand il est trop tard pour rentrer. Comme hier soir. Elle est en train de préparer les tables pour des touristes marseillais. Vous dites que vous avez une mauvaise nouvelle ?

Madeleine porta les mains à son visage, prise d’une soudaine angoisse.

• Ce n’est pas son mari ou ses enfants, au moins ?
• Non, ne vous inquiétez pas. Il n’y a pas de victimes, seulement sa maison.
• Sa maison ? La Cécilia ?
• Oui. Malheureusement, elle a brulé cette nuit.

Montagnes ardéchoises autour de La Cécilia